Vous je sais pas, mais moi, je me drogue.

Tous les matins, ma dealeuse passe vers sept heures et demie et me fait mon shoot.

La preuve en image:

La cruauté se lit sur son visage. D'un geste sûr (je ne suis pas le seul à subir ses sévices), elle pique la tendre chair de mon épaule. C'est volontairement que le cliché ne montre pas le détail: il y a des âmes sensibles à ménager: la scène est insoutenable.

Oui, je fais mon coming out: je suis dépendant de la terrible INSULINE-retard! J'en suis à 16 unités PAR JOUR; et même plus quand je craque sur le gâteau au chocolat!

Addict? Pire: diabétique!

Bon, un peu de sérieux.

J'ai fait récemment une découverte. C'est du reste étonnant car généralement je suis observateur. Normalement observateur. Je connais quelqu'un qui habite ma rue depuis 36 ans à qui j'ai dû faire remarquer ça:

Elle est passée plus de cent fois devant... 

Mais, devinette! qu'est-ce que c'est que ça?

A quoi ça peut bien servir? Et quel rapport avec les drogués?

Suspense! 

Indice:

Ce n'est pas une machine à café.

 On brûle, comme on dit quand on joue à cache-tampon.

Réalisé sans trucage, je vous jure!

C'est écrit en anglais et en "marketing-yaourt" paumant. "Distribox" peut faire croire que ça distribue des choses, "change box" que ça échange... Mais quoi?

Ha! Voilà qui est plus clair!

C'est pour les guédros responsables, ceux qui se shootent propre.

Vous je sais pas, mais moi, je serais héroïnomane, je lui donnerais le prix Nobel, à l'inventeur de ce génial dispositif.

Renseignements pris (hé oui, j'ai mes entrées dans les structures locales; mais vous pouvez toujours courir pour que je dénonce mes sources, tiens! Naïfs que vous êtes...), jamais on n'a collecté la moindre seringue dans ce bouzin engageant. Il a même été difficile de retrouver une trace de la décision en Conseil Muni de ses poils qui a abouti à l'installation ci-dessus.

Et ne me demandez pas ce qu'ils avaient bu/fumé/sniffé ce jour-là, mais ça devait être du costaud. Sans compter que cela s'est forcément accompagné d'un budget, et vu que la production de ce genre de machine, ça doit être genre compte-goutte, quoique industrielle, ça doit coûter la peau du râble.

 Les vrais drogués ne sont pas ceux qu'on croit.

Faites un effort d'imagination. Je sais, c'est difficile pour vous. Mais c'est difficile pour tout le monde (hélas)! Mettez-vous à la place d'un toxico. Déjà, toute sa vie tourne autour du thème: je fais comment pour me procurer ma dope? Est-ce que ce sera d'la bonne? C'est-à-dire

• c'est dosé combien?
• y'a pas de saloperies dedans?
• j'ai pas de seringue, comment je fais?
• etc.

Merde, si j'ai une seringue, je vais pas la foutre à la poubelle, fût-ce en échange d'un jeton qui me donne quoi en échange? Ma dose? Tiens, quéquette blues! Sans compter qu'il y a peut-être des keufs aux aguets, six par six, prêts à bondir.

Rachida Dati croit savoir qu'on commence par un pèt' et qu'on finit forcément obligé de trafiquer de la dope pour se payer sa propre consommation, mais c'est franchement exagéré. On ne peut pas extrapoler le cas de ses deux frères; c'est aller un peu vite en besogne. Tous les statisticiens un peu sérieux vous le diront. Pas de bol pour elle, c'est tout.

Quant à Jean-François Copé, ce serait bien que quelqu'un (quelques-uns, parce qu'il lui arrive de mordre, pour le maîtriser, faut être plusieurs) lui fasse prendre ses gouttes. Pour la sécurité de son entourage, bien sûr, mais aussi parce qu'il est pas loin de mettre sa propre vie en péril. (Honnêtement, s'il lui arrivait des bricoles, j'en ferais pas une jaunisse).

Que conclure de tout ça? Pas grand'chose, sinon qu'on nous conditionne comme Pavlov le faisait avec ses chiens. On réussit même à nous faire croire qu'on ne pense librement qu'en pensant "comme tout le monde". Fortiche, hein? Conditionnés à être critiques et lucides... Sidérant!

Bzxzh

Oncle Marc