Vous je sais pas, franchement je sais pas, mais moi j'aime l'iMac et apple depuis ses débuts.

Je viens de recevoir un mail charmant demandant comment "faire de la place" sur un iMac.

Si c'est un des premiers, c'est qu'il n'a servi -et probablement bien servi et qu'il peut encore servir- que pour des échanges, pas du stockage assez imbécile du reste, de musiques ou de films. Qu'HADOPI et associés, cons comme leurs pieds,  les miens sont intelligents, merci, a dû laisser passer, dans sa grande clairvoyance. Voilà le tout premier:

Disponible en une seule couleur, mais ça n'allait pas durer.

Je travaillais alors au labo d'écologie, où régnait une idéologie débile pro-Micro$oft vraiment haïssable, au point qu'elle avait tourné au dénigrement systématique des Macs et de leurs utilisateurs (des tafioles) et de leurs plus nombreuses utilisatrices, les femmes, on le sait sont frivoles et futiles, superficielles alors qu'un mâle couillu standard sait bien qu'un PC volumineux, bruyant, équipé d'un Windows entièrement pompé sur l'interface du Mac, avec juste dix ans de retard, et pas seulement parce que le processeur n'était pas assez puissant, ça c'est pas de la daube.

--OUARFE! Lui, hé... Puissant, un Mac?

Bin ouais, les mecs. Et pas qu'un peu. Ces petits cons savaient tout de l'informatique depuis que sur leur bureau trônait un truc sous 3.1 équipé de Word et d'Excel. Dont ils ne savaient pas se servir: la preuve, mon directeur et sa secrétaire, qui furent, hiérarchie oblige, dans les premiers à avoir été équipés, se plantaient de 100 000 Francs dans leur budget prévisionnel pour avoir oublié une retenue sur leur feuille de papier, à moins que cela ne soit leur crayon qui avait buggé.

C'est suite à cette "erreur" que j'ai dû aller expliquer à quatre de mes jeunes collègues que les 50 000F destinés à les équiper et avec lesquels ils m'avaient passé commande, bin, ça coinçait, parce que leurs DELL, les moins chers étaient à 12 500, et que j'ai pas besoin d'Excel pour savoir que multiplié par quatre, ça faisait plus le compte; mais j'allais chercher une solution.

J'étais devenu en ce temps-là, un habitué de la FNAC micro, boulevard Saint-Germain, c'était à deux pas de la fac' et un et demi de chez moi, autant dire que j'y étais tout le temps fourré. Je devais ce jour-là aller y chercher une carte d'acquisition de je sais plus quoi, au troisième étage, l'étage des pros. Le samedi avant, en m'y promenant, j'y avais vu le déploiement de force de la maison Apple: une dizaine d'iMac posés en rond sur leurs consoles étudiées pour, en libre-service. Un essaim de mômes piaillaient autour et se disputaient les souris à grands cris: il y avait un petit jeu vraiment sympa. Cela faisait une semaine qu'ils étaient là. En montant l'escalier je me suis fait la réflexion que c'était rigolo, cette machine avec sa poignée dessus, comme un aspirateur. Je suis allé chercher mon matos, en tâche de fond, je réfléchissais. C'est tout moi, ça: inconsciemment j'ai le cerveau qui mouline et souvent SHAZAM! l'éclair de génie, le flash. Je n'avais plus que 40kF de budget et l'iMac était à moins de 10 000? Plus: dix iMac aux prises des mômes, ces implacables brise-fer, et pas un qui avait planté, alors que tout autour sur les étagères, les claviers des PC portables étaient protégés par des capots en plexyglass à l'épreuve des balles? C'était plié. Plié? Tiens, quéquette!

J'ai dû faire face à un déferlement de haine, à des vociférations aux motifs irréfutables que c'était pas assez pouissant (mon directeur est belge), que c'était incompatible (y'a pas les touches windows sur le clavier, vous savez, celles dont personne ne se sert, sans parler de la touche ², indispensable aux dires d'un con qui s'en servait au lieu de son éditeur de formules), et râgnâgni et râgnâgnâ. J'ai tenu bon. Non seulement mes utilisateurs ont pu travailler, mais ils étaient plus que satisfaits; au point que les pécéistes commençaient à regarder leur bécane d'un drôle d'oeil.

J'avais gagné.

d'ar gwech al,

bzxzh

tonton Marc