à trous

Vous je sais pas, mais ça m'inspire quand je commence par "vous je sais pas".

J'ai fait des trucs et des machins, j'ai été même été payé pour sur vos impôts:

AAAAH! Je sens qu'on flippe!

j'ai donné des cours à des apprenti.e.s en 1976; ça s'appelait des CPO, Cours Professionnels Obligatoires; ça payait correctement. Hélas et connement (chuis con), c'était pas le fric qui m'intéressait.

Comme ça fait longtemps que je ne vous ai pas fait rire, glop-glop, je me lâche.

Les CPO on m'avait dit mon tonton Yvon, pas un branleur: [mon tonton Yvon: un artiste. Raté comme beaucoup, mais un artiste]

-- tu leur fous ton poing dans leur gueule tu te lâches, c'est comme ça qu'on les mate.

C'est pas sûr.

D'emblée, sur l'emploi du temps, de 18 à 19 heures, je devais assurer un cours de droit du travail à des apprenties-coiffeuses qui certes, m'agressaient violemment via les échantillons de parfums dont elles  s'aspergeaient, mais on ouvrait les fenêtres et ça allait mieux:

-M. pourquoi les vend/coiffeuses doivent faire dix heures alors que les ouvrières n'en font que huit?

-M. pourquoi elles n'ont pas le droit de s'asseoir même quand il n'y a pas de clients?

Je n'allais pas leur dire  qu'en 1975, Tito était toujours vivant, les caissières de supérettes, qui partageaient avec les serveuses de bistro, de biro, la même petite tenue, jusqu'aux escarpins en toile genre jean bien plus chic que les  espadrilles qu'on a l'air d'un con avec, et qu'elles fumaient les pieds posés  sur la caisse, et que le code du travail est une honte absolue et rien n'a changé au moment où j'écris: le PS m'horrifie et me dégoûte. 2014: la honte.

Bon ça, vous allez me dire, craignos que vous êtes, fastoche de faire le fanfaron, le petit sarko devant des apprenties-coiffeuses, encore que quand je me représente le ptiNiko quand il a montré sa bite à Carla, je sais pas vous ce qu'il lui a dit, il semblerait que cela ait marché --pauvre petite Giulia, si tu veux j't'adopte- il y a bien des mystères et les voies de dieu je vous dis pas dans quelles abyssales perplexités je plonge, je préfère de loin, de très loin mes petites coiffeuses trop parfumées qui, tout-à-coup s'interrogeaient et se demandaient si on ne les prenait pas un peu pour des connes.

Bon. Trêve d'épanchements, c'est pas ça que je voulais raconter mais c'est pas grave, c'était les  copies  du CAP.

Le CAP... pouff'-pouff' je sens qu'on va se poiler...

Vous l'avez eu, votre CAP? Eh, ça comptait pas pour du beurre en 1976. Et mes apprentis bouchers-charcutiers et boulangers-pâtissiers, peut-être que quand ils vous demanderont dans quel morceau ils doivent vous tailler votre barbecue de prout-prout-ma-chère couronné de petits-fours et de macarons-comme-à-paris, rappelez-moi le nom de ce célèbre... place de l'opéra ou de la madeleine je-sais-plus!

Vous l'avez eu, votre CAP de ridicule, Oui. CAP de mépris impardonnable.

Blague(s) de copies de CAP, c'est le bonus, avant de rire, réfléchissez.

Epreuve consistant en une phrase à trous, i.e.

La dictée évoquait le sabordage de la flotte française à Toulon le 27 novembre 1942. S'ensuivaient des questions spéciales-duglu, dont celle-ci:

-- Se saborder c'est: ....

Evidemment, du point de vue du correcteur, cela signifiait faire des trous dans la coque de nos plus beaux bâtiments pour qu'ils coulent et bloquent le port, c'était pas si con que ça, du reste, et sur la copie de CAP ça a donné ça:

-- Se saborder c'est: .... CON!

That's said et c'est pas moi qui vous l'enverrai dire.



09/07/2014
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