jeunes vs vieux

Vous, je sais pas, mais moi, je déteste les jeunes, surtout depuis que je me sens vieux.

Et je déteste les vieux, quand il me souvient que j'ai été jeune.

Ce matin, à la radio, j'ai entendu un chercheur du CNRS, qu'on interrogeait à propos de la violence et de l'insécurité. Intéressant. Alors que ces trouducs de l'UMProut-prout-ma-chère entonnent les trompettes de la campagne présidentielle sur son vieux thème (jeunes violents & récidivistes), le chercheur sus-cité rappelle deux choses. La première, c'est qu'un fait divers de cette farine-là, il ne s'en produit qu'un par an, en France. Et de demander, si horrible soit le crime (du Chambon/Lignon, ~novembre 2011), s'il est pertinent de déposer un projet de loi à ce sujet.

Personnellement, je ne pense pas. Vous, je sais pas...

La deuxième remarque, c'est que, alors que les crimes ultra-violents, à la "Orange Mécanique", diminuent, statistiquement, le sentiment d'insécurité augmente, surtout dans trois catégories sociales: les vieux, les gens seuls, les gens pauvres. Si on est vieux + seul + pauvre, je vous dis pas le flip'! Ces gens-là, y'a de quoi, se sentent vulnérables. Hé, ho! si on (des d'jeunz, forcément) vous transforme en pâtée pour clebs, c'est pure charité pour les chiens qui n'ont pas de maître assez au pèze pour leur en acheter. Qu'attend-on pour créer et ouvrir les Restos du coeur pour animaux sans domicile fixe? Que voulez-vous qu'on tire comme profit de votre assassinat? Je vous le demande. Mieux vaut être comme vous, c'est plus peinard que d'être bijoutier à Cannes. C'est ce genre de délinquance-là qui augmente. Que fait le Ministère de l'Intérieur? Chier et portnawak'.

C'est pourquoi je déteste les vieux, et encore plus s'ils sont pauvres & isolés. Je suis sûr qu'ils vont voter Sarko en avril-mai 2012. Quels vieux cons!

 

Et je déteste aussi les jeunes, parce qu'ils me font chier. Comment? Voilà: j'habite au rez-de-chaussée; comme je suis vieux, j'ai un mal fou pour monter un escalier, donc ça m'arrange, le rez-de-chaussée. Et comme je suis insomniaque -les vieux, c'est comme ça, ça ne dort plus beaucoup-, il m'arrive fréquemment de me faire emmerder par des p'ti-jeunes en goguette, qui braillent comme des ânes, frappent à mon carreau & laissent leurs canettes vides sur le rebord de la fenêtre, comme ça, pour me faire chier, ça les fait rire. Et encore, c'est les plus gentils. Il y en a des méchants, qui m'insultent courageusement et fuient comme des couards, des lâches, des sans-couilles, leur toute-petite queue moche entre les jambes, dès qu'ils me voient empoigner mon téléphone et composer le 17. Bravo, la jeunesse; je vois qu'on peut compter sur vous.

Je vous hais!

 

Un jour -très exactement: à la "Maison de la Poésie", terrasse Lautréamont, Les Halles, Paris- j'ai visité une expo de peintures sur soie, réalisées par un moine zen, Songaï,  ~1750 de notre ère (AD en anglo-saxon), disciple de Rinzaï/Lin-Tsi, VIIème siècle, au Japon. C'était super! Une des peintures représentait d'un côté, des vieux qui râlaient après les jeunes cons, de l'autre côté, des jeunes qui médisaient des vieux cons. Songaï, qui, à l'instar de Tonton Georges (Brassens), "balançait entre deux âges", leur adressait ce "message: le temps ne fait rien à l'affaire, cons caducs, ou cons débutants, petits cons d'la dernière averse, vieux cons des neiges d'antan...

               QUAND ON EST CON, ON EST CON."

Bzxzh

Oncle Marc



27/11/2011
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